mardi 10 avril 2012

Aucune mesure matérielle n’empêchera le suicide en prison


Sortir à tout  prix
La maison d'arrêt de Lyon-Corbas ouverte en 2009
Un suicide de plus*. Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme détenue à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été retrouvée morte dans sa cellule. Lyon-Corbas est pourtant un établissement des plus moderne. Vous pourrez trouver ici une brochure vantant les mérites de cette prison dernier cri ouverte en 2009. Une modernité qui tranche avec la simplicité du moyen utilisé par la détenue pour se suicider: un simple sac en plastique. Cette femme faisait l'objet d'une surveillance spéciale, selon le syndicat Ufap. Quatre rondes nocturnes au lieu de deux étaient prévues. Il lui a suffi d'attendre que la troisième ronde s'achève pour s’asphyxier.


Une personne enfermée, entre quatre murs de béton ou dans une cage aux barreaux dorées, cherchera toujours le moyen de s'en échapper. Qu'elle lime patiemment ces barreaux, qu'elle cherche à nouer une relation avec l'extérieur, ou qu'elle mette fin à ses jours, passant de ce monde à un autre monde. En dehors de ces trois "solutions", pas d’échappatoire possible de l'univers carcéral. Quel option proposer aux détenus pour leur rendre supportable leur peine d'enfermement: se faire la belle, la mort ou l'espoir?


                                                                                                          G.D.


*Le site Banc Public recense 20 suicides en prison (dont 5 dont l'identité et le lieu de la mort ne sont pas communiqués par le site) depuis le début de l'année 2012.


                                                                                               

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