… pour la seconde fois.
Le Pape est donc un récidiviste ! Rassurons-nous, il ne s’agit que d’une visite de courte durée. En plein temps de l’Avent, période de jeûne qui dans la tradition catholique précède la fête de Noel, le Pape prendra donc le temps, le 18 décembre prochain, de rencontrer et répondre aux questions des détenus de la plus grande prison de Rome, le centre de Rebibbia. 300 femmes et 2000 hommes y sont détenus. Ce sera l'occasion sans nul doute d'un spectacle étonnant: ce vieil homme tout de blanc vêtu, symbole de pureté, à la rencontre de "la lie de la société"...
Le Pape est donc un récidiviste ! Rassurons-nous, il ne s’agit que d’une visite de courte durée. En plein temps de l’Avent, période de jeûne qui dans la tradition catholique précède la fête de Noel, le Pape prendra donc le temps, le 18 décembre prochain, de rencontrer et répondre aux questions des détenus de la plus grande prison de Rome, le centre de Rebibbia. 300 femmes et 2000 hommes y sont détenus. Ce sera l'occasion sans nul doute d'un spectacle étonnant: ce vieil homme tout de blanc vêtu, symbole de pureté, à la rencontre de "la lie de la société"...
Ce ne sera pas la première fois qu'un pape pénètre en prison. C’est en effet dans cette maison d’arrêt que Jean-Paul II (1978-2005) rencontra en 1983 l’homme qui avait tenté, deux ans auparavant, de l’assassiner place St Pierre, le Turc Ali Agça. "L'athlète de Dieu", qui ne se remit vraiment jamais de sa blessure, pardonna à son agresseur. Cette rencontre fut un des grands moments de son pontificat.
Jean-Paul II visitant Ali-Agça en prison en 1983 |
La visite des souverains pontifes aux prisonniers, bien qu'exceptionnelle, a un poids symbolique fort. Comme tous chrétiens - et ils sont nombreux au chevet de la prison qu'ils soient engagés dans les aumôneries ou les associations caritatives - les papes expriment ainsi leur sollicitude à l'égard des détenus, qui malgré leur faute, demeurent des hommes dignes d'être aimés quelque soit le sang qu'ils peuvent avoir sur les mains et les péchés qui alourdissent leur conscience. C'est le grand pari du christianisme qui apparaît parfois aux sociétés humaines, et plus encore à leurs victimes, aussi fou que scandaleux. Et c'est aussi sa grande sagesse de distinguer le péché du pécheur, la faute du criminel. De même qu'elle se refuse à résumer la personne handicapée à son handicap, l'Eglise s'interdit d'enfermer le criminel dans son crime.
Ce qui ne signifie pas qu'il faille abolir la peine. Au contraire, sans la peine, le criminel ne peut prendre conscience du mal qu'il a commis. Et c'est en purgeant sa peine qu'il pourra, ensuite, vivre libre, car en vérité avec lui même et avec la société.
En acceptant de porter un regard de charité sur ces hommes - voleurs, tricheurs, assassins, violeurs... - les successeurs de Pierre ne font que suivre l'enseignement de leur Maître contenu dans l’Évangile. Et faire le double pari du pardon et d'une rédemption possibles.
G.D.
G.D.
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