Cas de conscience
Michèle Martin, l'ex-femme - et complice - du pédophile Marc Dutroux a été libérée sous conditions. Elle devra demeurer éloignée des familles des victimes et sera accueillie au sein d'un couvent de Clarisses près de Namur en Belgique. Depuis un an, plusieurs demandes de libération avaient été refusées, faute d'établissement pour l'accueillir, notamment en France et en Hollande.
Ancienne institutrice, cette mère de famille a été reconnue coupable d'avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes de Marc Dutroux, et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, huit ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé dans sa maison près de Charleroi. Condamnée en 2004 à 30 ans de prison, elle a déjà purgé 16 ans de réclusion. (Pour plus d'infos: La Croix )
La prison en question
Etat des lieux du système carcéral français.
mercredi 1 août 2012
jeudi 5 juillet 2012
La musique adoucit les moeurs... est-ce bien suffisant?
violon c www.3dvf.com |
Polémique
A la prison de Sequedin dans le Nord, Christiane Taubira assiste à un concert de musique classique offert aux détenues par l'Orchestre National de Lille. A Cherbourg, c'est une bibliothèque plus grande qui va être aménagée au sein de la prison pour accueillir plus de livres... et éventuellement plus de détenus. Dans ces deux exemples, mais il y en aurait beaucoup d'autres, l'attention est mise au bien-être des prisonniers.
lundi 2 juillet 2012
La piste des "rencontres victimes-agresseurs"
Crédits photo : ERIC ESTRADE/AFP |
Le quotidien La Croix, toujours très intéressé par les questions carcérales, se fait l'écho des "rencontres victimes-agresseurs" qui ont été expérimentées depuis 2010 à la maison d'arrêt de Poissy. L'idée, généreuse, est de se faire rencontrer des victimes et des auteurs d'agressions. Les unes et les autres n'étant bien évidemment pas partis à la même affaire. C'est un pari ô combien audacieux qui semble, s'il est bien mené, pouvoir porter des fruits aussi bien pour les victimes, afin qu'elles tournent la page et reçoivent les réponses aux questions qu'elles se posent et qui ne sont pas toujours apportées par un procès pénal, que pour les agresseurs, qui se rendent compte de la portée de leur acte.
La Garde des Sceaux, Mme Taubira, semble s'y intéresser de près. Affaire à suivre.
lundi 25 juin 2012
Le choc carcéral
Il n'aura pas passé 24 heures en prison... Un détenu s'est suicidé dans la nuit du 21 au 22 juin à la maison d'arrêt d'Arras. Il y avait été incarcéré dans la journée. Contrairement à une idée reçue, les détenus qui se suicident ne le font pas en fin de peine, de désespoir, à bout de souffle. Ils passent à l'acte, bien plus, en début d'incarcération. Selon une étude de l'Ined de décembre 2009:
"Un quart des suicides a lieu dans les deux mois qui suivent l’incarcération et la moitié dans les six premiers mois, (...) Parmi les détenus, les prévenus, plus récemment incarcérés et en attente de leur jugement, se suicident deux fois plus que les condamnés."Car entrer en prison est un moment violent où la personne passe par des rites obligés : ce qu'on appelle "le choc carcéral". elle se dépouille de tout ce qu'elle possède, elle dépose sa véritable identité physique par la vérification de ses empreintes digitales, il lui est attribuée un numéro d'écrou, elle est fouillée "intégralement".
vendredi 15 juin 2012
Faut-il vider les prisons?
Le gouvernement s'y refuse
Il n'y a pas trente-six-mille solutions, arrêtons de nous payer de mots. D'une part, 57 000 places en prison. D'autre part, 67 000 personnes emprisonnées. Résultats, 10 000 personnes qui n'ont pas la place de vivre en prison... et qui y vivent pourtant.
La solution proposée par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, exposée dans son avis du 22 mai, a au moins le mérite de mettre les pieds dans le plat: si les prisons débordent, arrêtons de les remplir. Il propose d'amnistier les "peines légères" prononcées avant 2012 mais qui n'ont pas encore été exécutées. Delphine Batho, ministre déléguée à la Justice, a repoussé l'idée. "Ce serait un mauvais signal."A l'approche de l'été, saison au cours de laquelle les conditions d'incarcération sont plus dures, cette mesure aurait pourtant contribuer à abaisser la tension dans les cellules.
Il n'y a pas trente-six-mille solutions, arrêtons de nous payer de mots. D'une part, 57 000 places en prison. D'autre part, 67 000 personnes emprisonnées. Résultats, 10 000 personnes qui n'ont pas la place de vivre en prison... et qui y vivent pourtant.
La solution proposée par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, exposée dans son avis du 22 mai, a au moins le mérite de mettre les pieds dans le plat: si les prisons débordent, arrêtons de les remplir. Il propose d'amnistier les "peines légères" prononcées avant 2012 mais qui n'ont pas encore été exécutées. Delphine Batho, ministre déléguée à la Justice, a repoussé l'idée. "Ce serait un mauvais signal."A l'approche de l'été, saison au cours de laquelle les conditions d'incarcération sont plus dures, cette mesure aurait pourtant contribuer à abaisser la tension dans les cellules.
vendredi 8 juin 2012
La grande déprime des surveillants pénitentiaires...
La vie rêvée d'un surveillant de prison... |
lundi 28 mai 2012
Prison du Coeur à St-Julien-sur-Suran: Acte III
Le Conseil municipal du village jurassien de St Julien-sur-Suran ( 400 âmes) a voté à 7 voix contre 4 pour l'implantation de "la prison du coeur", centre de détention expérimentale imaginé par Pierre Botton, homme d'affaire et ex-détenu. Ce lieu original, pour des premières peines n'excédant pas 5 ans, vise à prévenir la récidive des détenus. Il doit accueillir 120 prisonniers.
mardi 22 mai 2012
Faut-il enfermer les fous en prison?
Psychiatrie
Un quart des détenus en France souffre d'une maladie psychotique grave telle que la paranoïa ou la schizophrénie. Si l'on prend en compte les troubles plus légers tels que la dépression, on atteint les 40%!* La prison est-elle le lieu de guérison les plus approprié pour de tels malades?
Non, et c'est la raison qui pousse les pouvoirs publics à essayer de nouvelles réponses. Les UHSA, pour unités hospitalières spécialement aménagées, en sont une. Mises en place il y a tout juste deux ans, ces unités sont aujourd'hui au nombre de trois à Lyon, Nancy et Toulouse. Le programme a pris du retard, mais il est prévu d'ouvrir 17 unités d'ici 2014... à moins que le changement de majorité à l'Assemblée nationale et la crise économique n'en décident autrement et enterrent ces projets.
Un quart des détenus en France souffre d'une maladie psychotique grave telle que la paranoïa ou la schizophrénie. Si l'on prend en compte les troubles plus légers tels que la dépression, on atteint les 40%!* La prison est-elle le lieu de guérison les plus approprié pour de tels malades?
Non, et c'est la raison qui pousse les pouvoirs publics à essayer de nouvelles réponses. Les UHSA, pour unités hospitalières spécialement aménagées, en sont une. Mises en place il y a tout juste deux ans, ces unités sont aujourd'hui au nombre de trois à Lyon, Nancy et Toulouse. Le programme a pris du retard, mais il est prévu d'ouvrir 17 unités d'ici 2014... à moins que le changement de majorité à l'Assemblée nationale et la crise économique n'en décident autrement et enterrent ces projets.
mardi 10 avril 2012
Aucune mesure matérielle n’empêchera le suicide en prison
Sortir à tout prix
La maison d'arrêt de Lyon-Corbas ouverte en 2009 |
mardi 6 mars 2012
Référendum consultatif pour la Prison du Coeur à Saint-Julien-sur-Suran
Le paisible village de St-Julien s/ Suran réveillé par le projet de prison expérimentale de Pierre Botton |
Les 450 habitants de cette commune du Jura vont se
prononcer dimanche sur la construction de la première "Prison du
Coeur" à proximité de leur village. S'il est massivement négatif, le résultat de cette consultation pourrait mettre fin à ce projet porté par l'homme d'affaire
Pierre Botton (qui a lui-même passé 20 mois en détention pour abus de biens
sociaux). P. Botton entend créer un nouveau type de prison pour les primo-délinquants.
Plus ouverte sur l'extérieur, la structure imaginée permettrait une réinsertion
sociale plus certaine. Le détenu travaillerait 35 heures par semaine, payé au
Smic et assumerait financièrement, entre autres, la charge d'un loyer et de ses
repas.
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